Ecole Maternelle à Pantin
De l'unité
La question de l'échelle est prédéterminante dans ce projet d'école étant donné le parti pris de concevoir les salles de classe en premier pour ensuite assembler le projet dans sa globalité.
Il a d'abord fallu s'abstraire volontairement de toute notion d'espace en prenant comme point de départ une oeuvre d'art (ici : Les cercles chromatiques de Robert Delaunay) à partir de laquelle des intentions seraient tirées. L'idée d'épaisseur ainsi que d'évolution d'un intérieur vers un extérieur dans le schéma font dialogue au passage par couche des couleurs chaudes vers les couleurs froides dans le tableau. Ainsi, la salle de classe est divisée en trois épaisseurs (de gauche à droite) : la première peut être vue comme tampon entre la cour de récréation et l'intérieur, la seconde est là où sont dispensés les cours, la troisième est un espace de rangement et circulation.
A l'ensemble
La cohérence globale du projet s'est travaillée en rapport avec son contexte par le biais d'une figure urbaine. Celle-ci met en articulation le quartier résidentiel (au nord) et les équipements sportifs et éducatifs (au sud). Cette figure urbaine devient alors la ligne directrice de l'assemblage des cellules"classe" au sein du projet. On peut aussi ajouter que les salles de classes sont enterrées dans le projet de manière à aussi dialoguer avec le cimetière en contrebas. L'école ne se réfère non plus seulement à l'éducation au sens strict mais à un questionnement sur la notion de vie et de mort.
